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biographie
Parcours:
1981 école du Louvre
2001 école Paris 11
création de panoramiques et formation aux techniques de trompe l'oeil, faux bois et faux marbres etc...
2003 restaure des meubles peints et autres objets de style gustavien, XVIIIème et patines en tous genres
Parallèlement peintures sur toiles figuratives jusqu'à aboutir à l'abstraction.
J'ai toujours ressenti l'urgence de transcrire. Ce besoin irrépressible de coucher mes sensations, mes sentiments, mes oppressions sur quelque support que ce soit...mes joies aussi bien sûr.
Parfois ce trop plein va jusqu'à m'étouffer ...je sens alors une douleur sourde qui monte doucement dans ma poitrine et qui m'enserre violemment. Il y a quelqu'un, quelque chose qui me hurle:"laisse nous sortir..." et tous ces mots transformés en maux, toutes ces couleurs qui se provoquent en moi m'obligent à ne plus penser sous peine de m'écrouler. C'est là que mon stylo, mes pinceaux, mes couteaux, le travail de la terre me viennent en aide. C'est tour à tour les couleurs ou les formes que m'inspirent une chanson de Nina Simone: mood indigo, le souvenir d'un lieu: from Brooklyn bridge ou des lumières: vert des champs d'oliviers qui se précipitent au dehors et me permettent de retrouver l'apaisement...Pour un temps!.
J'aime écrire et aussi peindre sur la toile ou sur l'argile quand Paris dort, quand rien n'est là pour troubler mes mots, mes A, mes I, mes E, mes jaunes, mes rouges, mes bleus. Ils sont alors exclusivement miens....Là est mon calme!....
chris
I have always felt the urge to express myself. This has been an irrepressible need to share my experiences, my thoughts or even my own oppression on any material what so ever...I also express my joy.
Sometimes, it is so overwhelming it feels like it might suffocate me...And then I feel a gnawing pain which slowly climbs up my chest and violently grips me. There is someone, something that screams inside of me: "Let us out..." and all these words turned into sorrow and all these colors combine and rise up forcing me not to think for a moment or I would collapse in on myself. In this moment, my pen, my brushes, my knives come to help. And then, a lively Nina Simone song comes on: mood indigo, the memory of a place: The Brooklyn bridge or some lights: the green of olive tree fields that rush outside allow me to find peace again....For a little while.
I love writing and painting while Paris sleeps, when there is nothing to disturb my words, My A's, my I's, my E's, my reds, my yellows, my blues. They are in that instant only mine...There, is where I find my peace!
chris
-Texte de J.Jacksons:
"Lorsqu'un cheval est au galop à intervalles donnés les quatre pattes de l'animal se trouvent simultanément décollés du sol.
C'est grâce au travail photographique de Eadweard Muybridge au XIXème siècle que ce phénomène a été démontré.
Une série de clichés pris à courts intervalles a permis de visionner la décomposition du mouvement. La projection sur un mur de cette série d'images a donné naissance à l'image in motion dérivant ainsi de suite vers la découverte du cinéma.
Lorsqu'on aborde les toiles de Chris Claisse on comprend mieux! L'abstraction, les couleurs, reliefs, ombres, reflets. Les "écrits" en mouvements décrivent diverses couches de vérités et de détails..
Ce cliché poétique d'un monde toujours tournant, capturant le constant murmure kinésique du lieu et des habitants ne s'approche t'il pas finalement des clichés photographiques d'Edweard Muybridge voir même d'un passage de texte...
Edweard a voulu nous démontrer que le cheval se décolle entièrement du sol: c'est chose faite!
En dehors de ce fait et en regardant un des clichés pris du cheval on voit bien plus...On entend le rythme de ses pattes, ses fers, son fort soufflement nasal, on devine l'odeur du crin en transpiration entremêlé au parfum brut et naturel de l'étalon. Nous y sommes! Transportés vers ce cheval!
Les toiles de Chris sont avant tout des images in motion. Elles capturent l'ambiance des lieux, les odeurs, les bruits. Ses toiles nous transportent . Elle saisissent et transcrivent le mouvement et même notre mouvement!"
Merci à vous.
J.Jackson.
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